A toi, mon frère

Mon frère, certainement la seule personne au monde que j’ai la capacité d’aimer aussi fort que je pourrai le détester (mais jamais pour de vrai). Je crois que, depuis mon adolescence, ce lien m’a toujours un peu fasciné. Comment est-il possible d’aimer quelqu’un aussi follement et la seconde suivante avoir envie de l’étrangler aussi violement ?

Je crois que c’est un lien invisible. Ce lien que personne d’autre que nous ne voit. C’est un lien qui nous unit, envers et contre tous. Ensemble.

A toi, mon frère

Aujourd’hui, mon frère souffle sa 29^ème bougie. Déjà. Le voilà à l’aube de la trentaine et, je crois que, je ne n’y suis toujours pas préparée. C’est fou parce que, ma trentaine m’a semblée simple et paisible. Mais, cette fois, il y a ce « je ne sais quoi ». Enfin si, je le sais. Mon frère, tu n’es plus un bébé.

Tu es un homme, cet homme. Tu es cet homme aussi casse pieds que généreux, aussi râleur que bienveillant. Tu es ronchon, tu es têtu, tu es borné et un peu donneur de leçons (je sais que tu le sais dans le fond !). Mais surtout, tu es juste. Tu as le cœur sur la main, tu es une oreille attentive, tu es simple, tu es présent et tu ne laisseras jamais tomber les personnes à tes côtés.

La vie va si vite…

Je nous revois enfant, rire et jouer. Je nous revois enfant, hurler et nous engueuler. Et je nous vois, aujourd’hui. S’aimer, sans se le dire vraiment. Notre amour va au-delà des mots. Tu es mon frère, le seul. Tu es une partie de moi, et surtout du reste de ma vie.

Nos enguelades, nos bêtises, nos rires, nos rêves d’enfants. Nos discussions, nos projets, nos envies, nos rêves de grands. Aujourd’hui encore, nous remplissons notre bocal de souvenirs. Ces moments nous ont forgés. Le temps nous a soudé à jamais.

Plus les années passent, plus je le comprends. Avoir un frère, c’est avoir un ami pour la vie. C’est la nature (merci papa, merci maman !), qui m’a donné la chance d’avoir quelqu’un avec qui partager chaque étape, chaque épreuve, chaque réussite, chaque beau moment de la vie.

Peut-être que, si nous n’avions pas ce lien, nous ne serions pas amis. Peut-être que nous sommes différents, et pourtant pas tant. Peut-être que la vie ne t’aurai pas mis sur mon chemin. Mais avec des « si » ou des « peut-être », nous pourrions refaire le monde. Et ce monde, je ne le vois pas autrement qu’avec toi à mes côtés.

Alors, je laisse les « si » et les « peut-être » faire leur vie. Pour continuer de partager la mienne avec toi, mon frère. Parce que, si j’avais dû imaginer mon frère, c’est toi que j’aurai choisi. Avec tes qualités, comme tes défauts. Avec ta gentillesse et ton côté râleur, sans aucun doute.

Joyeux toi, frère de moi

Alors aujourd’hui, j’écris ces quelques mots. Pour te souhaiter un joyeux anniversaire, comme chaque année. Mais surtout, pour laisser une trace de ces souvenirs. Pour garder une marque de l’amour que je te porte, inconditionnellement depuis ces 29 dernières années.

Pour ne pas oublier. Pour que tu te souviennes, et moi aussi, que notre amour est peut-être intangible ou invisible, mais il est et restera invincible. De près ou de loin, à Poitiers ou à Tours, en France ou à l’autre bout du monde : je serai là. Je serai à tes côtés, toujours, pour te soutenir, te consoler, t’aider ou t’accompagner.

Peu importe la raison, l’heure, ou l’endroit : je serai là pour te faire rire et sourire, pour te soutenir. Parce que ce lien, rien ni personne ne pourra le couper. Peut-être le froisser, le tordre, le gondoler. Mais jamais le briser. Parce que, tu es mon frère, à tout jamais.

Nous avons encore une longue route à partager ensemble. Mais peu importe ce que la vie nous réserve, son lot de bien et de moins bien, tu es mon frère et tu le resteras.

« Frère de moi », silencieusement mais avec le cœur, je t’aime.